mardi 26 février 2013
Reporterre publie les notes de la DGAC (Direction générale de l’aviation civile) sur les bénéfices attendus du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes.
Ces notes visent à répondre à la polémique qui avait été engagée en décembre par Le Monde, Reporterre et Rue 89 sur les 911 millions d’euros d’avantages que doit générer l’aéroport, selon le Dossier d’enquête publique de 2006.
Mais, selon l’analyse de Reporterre, qui a consulté le CéDPA (Collectif des élus doutant de la pertinence de l’aéroport), les explications de la DGAC ne résolvent pas le mystère des 911 millions...
http://www.reporterre.net/spip.php?article3885
l'ACIPRAN, une asso citoyenne? un argument à la coule !
Boîte de réception
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Boîte de réception
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18:05 (Il y a 19 heures)
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Bonjour à tous,
L'on bassine assez les gens sur l'asso "citoyenne" en faveur de l'aéroport, l'ACIPRAN.
Oui, mais...
ça, personne ne le dit
Bonne lecture,
Bonne lecture,
Bien à vous
SEME TA ZAD LE 13 AVRIL 2013
A relayer le plus largement possible - Bientôt plus d'infos pratiques, rv de
préparations et visuels diffusables.
## 13 avril 2013 – Notre-Dame-des-Landes - Sème ta ZAD
-- Manifestation de mise en culture
-- Contre l'aéroport et son monde – Pour les terres !
RV fourche en main à 10h pour plusieurs cortèges depuis les bourgs
alentours.
Rendre fertile ce qu'ils veulent rendre stérile :
Le 17 novembre nous étions 40 000 à reconstruire,
le 13 avril nous occuperons et cultiverons pour que la zad échappe au béton
Appel à lire ci-dessous
Pour plus d'infos, visuels : zad.nadir.org/semetazad - semetazad@riseup.net
--------
#### Appel :
Depuis le 16 octobre, la résistance déterminée à l'opération
d'expulsion de la ZAD incarne un espoir : celui que nos vies, nos
habitats, nos champs ne soient plus broyés par les logiques marchandes
et par les visions stériles de l'aménagement du territoire. Plus de 200
comités locaux de solidarité ont fleuri ces derniers mois, et ici où là,
du bocage nantais aux autres zones à défendre, nous voulons de nouveau
envisager des victoires.
Le 17 novembre, nous avons montré que malgré l'invasion
policière, ils ne pourraient pas vider la ZAD de ses habitant-e-s et que
nous pouvions être 40 000 à revenir et reconstruire. Début janvier, une
assemblée agricole lançait un appel à projets sur les terres de la ZAD
expropriées par Vinci pour remettre en place les potagers détruits et
les démultiplier avec l'arrivée de nouveaux et nouvelles paysan-ne-s.
Vergers, blés, légumineuses, poules et potagers...une dizaines
d'initiatives s'élaborent d'ores et déjà.
Le début du mois d'avril sera un moment charnière : la fin de la
« commission de dialogue » proposée par le gouvernement pour « mieux
expliquer la nécessité de l'aéroport » signifiera le retour possible
d'opérations d'expulsions de grande ampleur. En face, la dynamique
d'occupation de la ZAD, relancée le 17 novembre dernier, se tourne à
présent vers des projets agricoles destinés à s'implanter dans la durée.
La remise en culture, en masse, des terres expropriées sera notre
manière de tirer le trait sur un dialogue fantoche – et de célébrer les
quelques mois passés à (re)construire, malgré l'incessante occupation
militaire des routes du bocage. Cette manifestation sera aussi une
manière de prendre de l'avance sur d'éventuels travaux en allant
s'installer sur une partie des terres menacées à court terme.
Cette manifestation sera le fruit de ce qui se compose
progressivement entre des paysans et des occupant-e-s venu-e-s
s'installer pour défendre la zone : défrichage et occupation des terres
maraîchères du Sabot en mai 2011, défense de la ferme du Rosier puis de
la Châtaigne à l'aide de plusieurs dizaines de tracteurs enchaînés en
novembre, occupation in extremis avant sa destruction de la ferme de
Bellevue fin janvier... Au-delà de ces quelques dates emblématiques,
la régularité des assemblées agricoles ainsi que les complicités nouées
au quotidien, aussi bien autour d’un repas que derrière une barricade,
ne cessent d’invalider les catégories fermées dont use le pouvoir pour
qualifier et diviser les opposant-e-s au projet d’aéroport.
Ce qui se joue aujourd'hui à NDDL rappelle et renouvelle
l'histoire dense de certains mouvements paysans locaux au cours des
décennies passées : liens forts avec les grèves et mouvements de 68,
actions directes face aux diktats de l'industrie, occupations de terre
contre les « cumulards »...
Forte de ce terreau, la manifestation du 13 avril, en écho à la
journée mondiale des luttes paysannes en appelle à une communisation des
terres et des pratiques. Nous entendons par là :
- une forme de partage en porte à faux avec les grandes concentrations
agricoles et les freins posés à l'accés au foncier pour les projets
d'installation paysanne.
- l'entraide, la mutualisation de moyens, d'outils, mais aussi les
possibilités d'installations collectives
- un dialogue fécond entre savoir-faire agricole traditionnel et
pratiques expérimentales, entre professionnel-le-s et paysan-ne-s
hors-cadre.
- des réflexions communes autour de la question alimentaire: sur une
production autonome en rupture avec les logiques agro-industrielles,
sur les liens possibles avec Nantes et ses habitant-e-s.
- la capacité de relier la question agricole à des formes de vie,
d'habitat et à des luttes sociales.
En pratique il s'agira, le 13 avril, de partir outils en mains
en plusieurs cortèges depuis les bourgs alentours et de converger sur la
ZAD pour se redéployer en direction des différents projets et chantiers
agricoles. Au programme et suivant les facteurs hydrométriques :
plantation de vergers, de haies et de bosquets aromatiques, pose de
ruches, défrichage, repiquage de semis, installation de structures
(serres, cabanes à outils...), drainage des terrains, nettoyage des
fossés, réparations des clôtures détruites durant les affrontements et
balisage des chemins forestiers... Seront aussi prévus des foires aux
semences, des expositions de variétés anciennes et aujourd'hui
clandestines, des discussions et ateliers autour des pratiques agricoles
– et en soirée, des fêtes, bals et banquets.
Nous invitons donc à cette occasion tou-te-s les opposant-e-s au
projet d'aéroport à se mobiliser. Venez fêter le retour du printemps et
montrons-leur qu’ici comme ailleurs, nous ne voulons ni de leur aéroport
ni du monde qui va avec. Rendre fertile ce qu’ils veulent rendre
stérile, là est notre force.
(Une liste de besoins plus précis liés aux diverses installations sera
transmise quelques semaines avant la manifestation)
## En résumé :
- 10h rv. fourche en main pour plusieurs cortèges depuis les bourgs
alentours pour aller occuper les terres et commencer les chantiers
- à midi, chacun-e est invité à amener une tarte à partager.
- le soir, bal et banquets
(plus d'infos pratiques, sur les rv, besoins matériels, l'accueil et
autres à venir sur le site : zad.nadir.org/semetazad)
---- Pour tous contacts : semetazad@riseup.net
A relayer le plus largement possible - Bientôt plus d'infos pratiques, rv de
préparations et visuels diffusables.
## 13 avril 2013 – Notre-Dame-des-Landes - Sème ta ZAD
-- Manifestation de mise en culture
-- Contre l'aéroport et son monde – Pour les terres !
RV fourche en main à 10h pour plusieurs cortèges depuis les bourgs
alentours.
Rendre fertile ce qu'ils veulent rendre stérile :
Le 17 novembre nous étions 40 000 à reconstruire,
le 13 avril nous occuperons et cultiverons pour que la zad échappe au béton
Appel à lire ci-dessous
Pour plus d'infos, visuels : zad.nadir.org/semetazad - semetazad@riseup.net
--------
#### Appel :
Depuis le 16 octobre, la résistance déterminée à l'opération
d'expulsion de la ZAD incarne un espoir : celui que nos vies, nos
habitats, nos champs ne soient plus broyés par les logiques marchandes
et par les visions stériles de l'aménagement du territoire. Plus de 200
comités locaux de solidarité ont fleuri ces derniers mois, et ici où là,
du bocage nantais aux autres zones à défendre, nous voulons de nouveau
envisager des victoires.
Le 17 novembre, nous avons montré que malgré l'invasion
policière, ils ne pourraient pas vider la ZAD de ses habitant-e-s et que
nous pouvions être 40 000 à revenir et reconstruire. Début janvier, une
assemblée agricole lançait un appel à projets sur les terres de la ZAD
expropriées par Vinci pour remettre en place les potagers détruits et
les démultiplier avec l'arrivée de nouveaux et nouvelles paysan-ne-s.
Vergers, blés, légumineuses, poules et potagers...une dizaines
d'initiatives s'élaborent d'ores et déjà.
Le début du mois d'avril sera un moment charnière : la fin de la
« commission de dialogue » proposée par le gouvernement pour « mieux
expliquer la nécessité de l'aéroport » signifiera le retour possible
d'opérations d'expulsions de grande ampleur. En face, la dynamique
d'occupation de la ZAD, relancée le 17 novembre dernier, se tourne à
présent vers des projets agricoles destinés à s'implanter dans la durée.
La remise en culture, en masse, des terres expropriées sera notre
manière de tirer le trait sur un dialogue fantoche – et de célébrer les
quelques mois passés à (re)construire, malgré l'incessante occupation
militaire des routes du bocage. Cette manifestation sera aussi une
manière de prendre de l'avance sur d'éventuels travaux en allant
s'installer sur une partie des terres menacées à court terme.
Cette manifestation sera le fruit de ce qui se compose
progressivement entre des paysans et des occupant-e-s venu-e-s
s'installer pour défendre la zone : défrichage et occupation des terres
maraîchères du Sabot en mai 2011, défense de la ferme du Rosier puis de
la Châtaigne à l'aide de plusieurs dizaines de tracteurs enchaînés en
novembre, occupation in extremis avant sa destruction de la ferme de
Bellevue fin janvier... Au-delà de ces quelques dates emblématiques,
la régularité des assemblées agricoles ainsi que les complicités nouées
au quotidien, aussi bien autour d’un repas que derrière une barricade,
ne cessent d’invalider les catégories fermées dont use le pouvoir pour
qualifier et diviser les opposant-e-s au projet d’aéroport.
Ce qui se joue aujourd'hui à NDDL rappelle et renouvelle
l'histoire dense de certains mouvements paysans locaux au cours des
décennies passées : liens forts avec les grèves et mouvements de 68,
actions directes face aux diktats de l'industrie, occupations de terre
contre les « cumulards »...
Forte de ce terreau, la manifestation du 13 avril, en écho à la
journée mondiale des luttes paysannes en appelle à une communisation des
terres et des pratiques. Nous entendons par là :
- une forme de partage en porte à faux avec les grandes concentrations
agricoles et les freins posés à l'accés au foncier pour les projets
d'installation paysanne.
- l'entraide, la mutualisation de moyens, d'outils, mais aussi les
possibilités d'installations collectives
- un dialogue fécond entre savoir-faire agricole traditionnel et
pratiques expérimentales, entre professionnel-le-s et paysan-ne-s
hors-cadre.
- des réflexions communes autour de la question alimentaire: sur une
production autonome en rupture avec les logiques agro-industrielles,
sur les liens possibles avec Nantes et ses habitant-e-s.
- la capacité de relier la question agricole à des formes de vie,
d'habitat et à des luttes sociales.
En pratique il s'agira, le 13 avril, de partir outils en mains
en plusieurs cortèges depuis les bourgs alentours et de converger sur la
ZAD pour se redéployer en direction des différents projets et chantiers
agricoles. Au programme et suivant les facteurs hydrométriques :
plantation de vergers, de haies et de bosquets aromatiques, pose de
ruches, défrichage, repiquage de semis, installation de structures
(serres, cabanes à outils...), drainage des terrains, nettoyage des
fossés, réparations des clôtures détruites durant les affrontements et
balisage des chemins forestiers... Seront aussi prévus des foires aux
semences, des expositions de variétés anciennes et aujourd'hui
clandestines, des discussions et ateliers autour des pratiques agricoles
– et en soirée, des fêtes, bals et banquets.
Nous invitons donc à cette occasion tou-te-s les opposant-e-s au
projet d'aéroport à se mobiliser. Venez fêter le retour du printemps et
montrons-leur qu’ici comme ailleurs, nous ne voulons ni de leur aéroport
ni du monde qui va avec. Rendre fertile ce qu’ils veulent rendre
stérile, là est notre force.
(Une liste de besoins plus précis liés aux diverses installations sera
transmise quelques semaines avant la manifestation)
## En résumé :
- 10h rv. fourche en main pour plusieurs cortèges depuis les bourgs
alentours pour aller occuper les terres et commencer les chantiers
- à midi, chacun-e est invité à amener une tarte à partager.
- le soir, bal et banquets
(plus d'infos pratiques, sur les rv, besoins matériels, l'accueil et
autres à venir sur le site : zad.nadir.org/semetazad)
---- Pour tous contacts : semetazad@riseup.net
dimanche 24 février 2013
Ci-joint communication transmise par le PS à ses chers « camarades » !
Pour information.Aux adhérent-e-s des Pays de la Loire | ||
Le débat sur le transfert de l’aéroport de Nantes sur le site de Notre-Dame-des-Landes a pris des proportions hors de toutes mesures. Nous savons que vous êtes nombreux-ses, dans vos sections, avec vos amis, ou vos familles, à devoir répondre à des questions incessantes sur ce sujet. Nous savons aussi que bien souvent vous estimez ne pas avoir assez d’éléments aussi bien sur les arguments techniques que sur le contexte politique qui nous conduit à soutenir collectivement ce projet depuis de nombreuses années. Devant la mauvaise foi des arguments, bien souvent mensongers, développés par les opposants, il nous a semblé utile de construire un document de référence avec les acteurs locaux et les élus qui portent ce projet essentiel au développement du grand ouest et à son accès aux centres de décisions européens. Vous pouvez retrouver ce document, édité en partenariat avec l’Union Régionale, en vous rendant sur le site www.ouialaeroportdugrandouest. Dans le même esprit, et pour rétablir quelques vérités, les collectivités réunies au sein du Syndicat Mixte Aéroportuaire ont souhaité mettre en place un blog. Ce site a pour vocation d’expliquer comment le nouvel aéroport sera l’une des réponses durables et pertinentes aux enjeux auxquels doivent faire face les territoires du Grand-Ouest, à moyen et long terme. Vous y retrouverez également la dernière campagne grand public de promotion du projet que vous avez pu voir récemment dans la rue, dans la presse locale ou entendu à la radio. N’hésitez pas à la diffuser. La mobilisation en faveur de l'aéroport doit donc être amplifiée. Au-delà de la pétition, nous vous invitons également à rejoindre et à adhérer à l'ACIPRAN (Association Citoyenne Pour la Réalisation d'un Aéroport international à Notre-Dame-des-Landes) qui a pour objectif de favoriser le transfert de l’aéroport, tout en suivant sa réalisation et en informant la population des enjeux liés à un tel projet. Nous comptons sur vous pour montrer qu’une fois de plus les socialistes restent unis et solidaires pour défendre un projet essentiel au développement économique de notre territoire dans les prochaines années. Amitiés socialistes |
samedi 23 février 2013
Aéroport de NDDL : lettre ouverte des journalistes de France Bleu Loire Océan à leur PDG
Les porteurs du projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes viennent de lancer une campagne de communication sur des médias de Bretagne et des Pays-de-laLoire, parmi lesquels France Bleu Loire Océan. Les journalistes de ce dernier média demandent le retrait de la campagne.
Les collectivités du Syndicat Mixte Aéroportuaire, partenaires de la réalisation du futur Aéroport du Grand Ouest, financent du 18 au 28 février 2013 une campagne de communication. Un slogan : l’aéroport du Grand Ouest « un vrai + pour nous tous ».
Cette campagne de 300 000 euros doit toucher les habitants des Pays de La Loire et Bretagne. Le plan médias se décline dans les espaces publicitaires des gares de Nantes, Angers, Rennes, des centres commerciaux de Nantes (Atlantis et Beaulieu) et Rennes (Colombia) ainsi que dans la presse quotidienne régionale (Ouest-France, Presse Océan et Courrier de l’Ouest, 20 minutes Nantes et Rennes) et la presse hebdomadaire régionale (L’Hebdo de Sèvre et Maine, Le courrier du Pays de Retz, L’Echo de la Presqu’île et L’Eclaireur). Des spots radio sont également diffusés sur les antennes de FBLO, Chérie FM, NRJ, RTL2, Hit West et Virgin radio 85.
Dans une lettre ouverte, les journalistes de France Bleu Loire Océan dénoncent cette campagne.
Lettre ouverte des journalistes de France Bleu Loire Océan à notre PDG, Monsieur Jean-Luc HEES
Nous, journalistes de France Bleu Loire Océan demandons solennellement à la direction de Radio France d’empêcher la diffusion sur notre antenne d’un spot publicitaire acheté par le Syndicat Mixte Aéroportuaire, et qui vante les mérites du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Nous estimons qu’il porte atteinte à notre travail et à notre crédibilité. Nous craignons d’en subir les conséquences sur le terrain.
Sur ce sujet polémique, nous ne cessons de faire vivre le débat entre les pro et les anti-aéroport sur notre antenne, nous ne cessons de respecter une stricte neutralité, en lien avec les valeurs du service public de l’audiovisuel, nous ne cessons de résister aux pressions exercées sur nous de part et d’autre en toute indépendance.
Nous ne comprenons donc pas comment, dans ces conditions, la direction de Radio France peut cautionner la diffusion de cette campagne promotionnelle, sauf à considérer qu’elle vaut plus que notre travail.
Signé par les journalistes titulaires de France Bleu Loire Océan.
La mafia continue : Le conseil général 44 PS achète la télé régionale, les communes concernées par le projet d’aéroport de NDDL et se paie de la propagande. Total : rien que 2 petits millions d’euros…
(Commentaire de membres du CLCA en bas de « l’article »)
Notre-Dame-des-Landes : la communication des collectivités en faveur de l’aéroport de plus en plus décriée
La nouvelle campagne de communication lancée par les collectivités locales en faveur du projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes n’est pas du goût de la rédaction de France Bleu Loire Océan (FBLO). Les journalistes demandent le retrait de la campagne dans un communiqué du 21 février 2013. Ce nouvel épisode intervient après la controversée « contribution financière » de 900 000 euros sur trois ans approuvée récemment par le conseil régional des Pays de la Loire en faveur de France 3
D’un coût officiel de 300 000 euros, le « plan médias » du syndicat mixte aéroportuaire se déroule du 18 au 28 février en Pays de La Loire et en Bretagne. Il cible notamment les villes de Nantes, Rennes, Angers, Saint-Nazaire, La Baule ainsi que les départements de la Mayenne, de la Vendée et du Morbihan et se décline sur les espaces publicitaires des gares et des centres commerciaux ainsi que par des encarts publicitaires dans la presse quotidienne régionale et des spots radio, notamment sur les ondes de FBLO. Il s’agit notamment de « répondre aux opposants dont l’argumentation ignore des enjeux majeur, tentant de faire croire devant la commission (ndlr : du dialogue) que le projet est inutile,… ».
Respecter une stricte neutralité- Dans une lettre ouverte adressée au PDG de Radio France, Jean-Luc Hees, les 10 journalistes de la radio publique demandent « solennellement » à la direction « d’empêcher la diffusion sur notre antenne » dudit spot. « Nous estimons qu’il porte atteinte à notre travail et à notre crédibilité. Nous craignons d’en subir les conséquences sur le terrain. Sur ce sujet polémique, nous ne cessons de faire vivre le débat entre les pro et les anti-aéroport sur notre antenne, nous ne cessons de respecter une stricte neutralité, en lien avec les valeurs du service public de l’audiovisuel, nous ne cessons de résister aux pressions exercées sur nous de part et d’autre en toute indépendance. »
Mettre à l’abri de toute ambiguité - Dans sa réponse envoyée par mail jeudi soir 21 février, Jean-Luc Hees dit comprendre « les difficultés, et c’est un euphémisme, que ce message pourrait entraîner dans votre travail quotidien ». Mais il leur oppose les « règles très strictes concernant notamment la notion de refus de vente » et estime que « les assurances que vous a adressées votre délégué régional quand à l’encadrement de ce message sont de nature à vous mettre à l’abri de toute ambiguité vis-à-vis de ce dossier ». Le texte du spot a ainsi été légèrement modifié pour mieux respecter la neutralité de la rédaction.
900 000 euros sur trois ans - Ce nouvel épisode intervient après la controversée « contribution financière » de 900 000 euros sur trois ans approuvée récemment par le conseil régional des Pays de la Loire en faveur de France 3 : ce « partenariat » est lui aussi contesté par une majorité de journalistes estimant insuffisants les garde-fous protégeant leur indépendance éditoriale
En novembre 2012, il y a aussi l’épisode de la publication, toujours par le syndicat mixte aéroportuaire, d’un appel d’offres pour des « prestations d’action de lobbying » réparti en deux lots : « présence dans les médias sociaux » et «relations presse ». Cet appel d’offres sera finalement annulé par le président du syndicat, le socialiste Jacques Auxiette, après l’envoi par les militants anti-aéroport de centaines de demandes d’envoi du dossier.
Enorme - A combien s’élèvent les dépenses de publicité des collectivités en faveur de Notre-Dame-des-Landes depuis le débat public de 2003 ? De l’aveu même de Françoise Verchère, conseillère générale (Parti de gauche) de Loire-Atlantique et l’une des figures du mouvement d’opposition, il est difficile de le savoir. « On peut juste dire que c’est énorme. Bien sûr, il y a la ligne budgétaire communication du syndicat mixte mais il faut lui ajouter la mobilisation des cabinets des différents collectivités, leur propres communications à travers les magazines, etc.
Le « partenariat » entre France 3 et la région des Pays de la Loire jette le trouble
La collectivité versera une « contribution financière » de 900 000 euros sur trois ans à la télévision publique, à charge pour celle-ci de « mieux » valoriser le fait régional. La convention passe mal dans les rangs de l’opposition et suscite le débat au sein de la rédaction.
Il n’aura pas fallu attendre longtemps en Pays de la Loire pour voir l’une des préconisations du « document d’orientation stratégique » de France Télévisions se concrétiser.
Dévoilée le 31 janvier 2013 par Rémy Pflimlin, le président de France Télévisions, la feuille de route de France 3 évoque des « modalités éventuelles d’intervention des collectivités locales, voire d’acteurs privés présents localement ».
Le lendemain, vendredi 1er février, l’assemblée régionale approuvait une subvention annuelle de 300 000 euros pour les trois prochaines années dans le cadre d’une convention de partenariat qui vise à « développer une offre télévisuelle de service public répondant mieux aux attentes des habitants ».
Dévoilée le 31 janvier 2013 par Rémy Pflimlin, le président de France Télévisions, la feuille de route de France 3 évoque des « modalités éventuelles d’intervention des collectivités locales, voire d’acteurs privés présents localement ».
Le lendemain, vendredi 1er février, l’assemblée régionale approuvait une subvention annuelle de 300 000 euros pour les trois prochaines années dans le cadre d’une convention de partenariat qui vise à « développer une offre télévisuelle de service public répondant mieux aux attentes des habitants ».
Mention et logo - L’accord stipule que « la forme et l’écriture des programmes seront diversifiées, laissées à l’initiative de France 3 Pays de la Loire et placées sous le contrôle éditoriale de la chaîne ».
Cette dernière s’engage, « dans le respect de son indépendance éditoriale », à « favoriser l’analyse et la compréhension des enjeux locaux », à « rendre compte de la vie publique du territoire selon une approche pluraliste », à « suivre les manifestations et évènements dans lesquels la région est impliquée », etc.
Les génériques d’ouverture et de fin des émissions comporteront une mention ad hoc ainsi que le logo de la collectivité.
Cette dernière s’engage, « dans le respect de son indépendance éditoriale », à « favoriser l’analyse et la compréhension des enjeux locaux », à « rendre compte de la vie publique du territoire selon une approche pluraliste », à « suivre les manifestations et évènements dans lesquels la région est impliquée », etc.
Les génériques d’ouverture et de fin des émissions comporteront une mention ad hoc ainsi que le logo de la collectivité.
Pour Jacques Auxiette, président socialiste de l’assemblée, « cette convention prolonge la politique régionale audiovisuelle d’accompagnement des télévisions locales, qui existe depuis plusieurs années déjà, afin de mettre en valeur des sujets d’intérêt régional ».
Il s’agit « de cofinancer, en toute transparence, certains programmes régionaux en aidant leur production, comme nous le faisons déjà par ailleurs pour la réalisation de certains suppléments de presse écrite ou la diffusion de programmes radiophoniques », poursuit l’élu.
Il s’agit « de cofinancer, en toute transparence, certains programmes régionaux en aidant leur production, comme nous le faisons déjà par ailleurs pour la réalisation de certains suppléments de presse écrite ou la diffusion de programmes radiophoniques », poursuit l’élu.
Peser sur les médias ? - L’opposition ne partage pas cet avis. « Il n’est pas dans les compétences régionales de financer une télévision publique, sauf à penser qu’il s’agit de vouloir peser sur les médias », souligne Danièle Rival pour l’intergroupe UMP-MPF-UDI.
« Nous revient-il vraiment de financer le budget de France 3 alors que le gouvernement demande au président de France Télévisions de réduire ses dépenses ? » interroge François Pinte (UMP).
« Nous revient-il vraiment de financer le budget de France 3 alors que le gouvernement demande au président de France Télévisions de réduire ses dépenses ? » interroge François Pinte (UMP).
Le malaise est également sensible à la rédaction, tenue à l’écart des discussions par une direction qui, dans un mail, présente l’accord comme une opportunité pour « élargir le champ des possibles ».
Même s’il n’est pas question pour une majorité de journalistes de rejeter formellement la subvention en ces temps de rigueur.
Mais l’insuffisance de garde-fous vis-à-vis de l’indépendance éditoriale est pointée par la plupart.
Même s’il n’est pas question pour une majorité de journalistes de rejeter formellement la subvention en ces temps de rigueur.
Mais l’insuffisance de garde-fous vis-à-vis de l’indépendance éditoriale est pointée par la plupart.
Territoire du Premier ministre - Le sujet est d’autant plus sensible qu’il s’agit du territoire du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, dont l’actualité est, depuis plusieurs mois, dominée par le projet très contesté d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Un dossier défendu âprement par Jacques Auxiette.
« Il nous sera difficile d’être critiques à l’égard de notre financeur ou encore de proposer un beau documentaire sur la ZAD », estime un reporter.
« Il nous sera difficile d’être critiques à l’égard de notre financeur ou encore de proposer un beau documentaire sur la ZAD », estime un reporter.
Notre-Dame-des-Landes. Un million pour les territoires accueillant l’aéroport
La Région attribue cet argent à la communauté de communes d’Erdre et Gesvres, pour « accompagner » ce territoire dans l’accueil du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
La Région des Pays de la Loire a attribué, lundi, une somme d’un million d’euros à la communauté de communes d’Erdre et Gesvres. C’est sur ce territoire que le futur aéroport doit être construit, à Notre-Dame-des-Landes. Cette collectivité a toujours affirmé son opposition au projet.
« Par notre contrat de territoire, signé avec la Région, nous touchons 700 000 € par an. Là, il s’agit d’une enveloppe complémentaire d’un million, pour cette année », explique Jean Goiset, président socialiste de la communauté de communes Erdre et Gesvres. Il semble que ce million soit motivé, par le conseil régional, pour accompagner ce territoire dans l’accueil du futur équipement aéroportuaire. Contactée par Ouest-France, la Région Pays de la Loire n’a pas répondu à nos demandes d’explications.
ACHETER DES OPPOSANTS ?
Mais Christophe Dougé, élu régional écologiste, relève, dans un communiqué, que cet argent débloqué pour Erdre et Gesvres « ne prépare pas l’accueil (de l’aéroport) puisqu’aucun projet ne concerne directement ou indirectement la plateforme ou ses dessertes ». Alors il imagine des intentions plus politiques de la part de la Région dans le sens de cette « dotation » : « La manne financière ainsi débloquée viserait-elle à faire accepter un nouvel aéroport à une population et à des élus qui n’en veulent pas ? » Autrement dit, ce million d’euros a-t-il l’ambition d’« acheter » la bienveillance des élus et habitants d’Erdre et Gesvres opposés au projet ?
« Clairement non ! rétorque Jean Goiset. On ne se fait pas acheter. Bien sûr, c’est appréciable pour un territoire peu riche. Mais un million pour douze communes et 55 000 habitants, ce n’est quand même pas disproportionné ! On ne culpabilise pas de recevoir ce million, et cet argent ne change en rien notre opposition à l’aéroport. Car il faut bien comprendre que si cet aéroport doit se faire, notre territoire en subira les inconvénients, donc il est normal d’obtenir des compensations pour limiter l’impact négatif, défendre notre territoire et accompagner le développement de ce secteur. Cela fait plusieurs années que nous sollicitons les porteurs du projet pour bénéficier de mesures d’accompagnement. »
Indépendamment du transfert de l’aéroport, le secteur d’Erdre et Gesvres voit déjà sa population augmenter aux portes de la métropole. « Avec l’aéroport, cette poussée démographique risque de s’accélérer. Nous avons besoin de mettre nos équipements à niveau. » L’argent participera au financement des projets communautaires : deux centres aquatiques, des structures d’accueil de la petite enfance, une filière bois et des liaisons douces.
N.B du CLCA : on sait que la plupart des élu-e-s de la CCEG font semblant d’être opposé-e-s à l’aéroport. Ils ont été élu-e-s sur ces positions là, mais comme la majorité des élu-e-s locaux, ils sont bien contents de pouvoir avoir un peu plus de fric pour augmenter la taille de leur commune (ce qui augmente leur salaire et leur réputation…auprès de qui?). Le fait de les acheter va donc un peu plus les réduire au silence. Rien de bien nouveau.
Du côté de France 3, la censure et l’auto-censure (une source interne nous le confirme) sont déjà à l’oeuvre, tout comme dans tout bon journal mainstream qui se respecte d’ailleurs. Le fait de les acheter ne fera qu’augmenter le phénomène déjà en cours, voire même de faire encore de beaux articles de propagande (et merdiques) pour les mafieux promoteurs de l’aéroport. Voir cet article d’un journaleux/mafieux de France 3, pour exemple :
Pour le plan comm, cela fait déjà des années qu’ils en usent de nouveau sans grand effet, à part de donner à des camarades de quoi faire de très sympas détournements.
En fait, ce qui est vraiment fort dans cette histoire, c’est que les autorités PS ne se cachent plus dans leur entreprise mafieuse, de collusion d’intérêts et d’achat de la presse et des collectivités légèrement désobéissantes. Et aussi un peu de voir la somme dépensé pour cela alors que ces mêmes nous assènent qu’il n’y a plus de sous dans les caisses, et qu’il va falloir réduire les prestations sociales des collectivités !
Ce qui est le plus fou, c’est que dans un pays sous dictature, ce fait serait passé pour un fait dénonçable mais faisant partie du système, donc pas de grand émoi. Et là on a peu près la même réaction ici… c’est étrange…démocratie vous avez dit? Consentement à la mafia généralisé?
Pour quand même finir sur une note positive, on sent que si ils mettent autant le paquet sans aucun scrupules, c’est qu’il y doit y avoir une crispation de plus en prononcée sur le dossier. Le Gouvernement en bout de piste ?
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