La mafia continue : Le conseil général 44 PS achète la télé régionale, les communes concernées par le projet d’aéroport de NDDL et se paie de la propagande. Total : rien que 2 petits millions d’euros…

(Commentaire de membres du CLCA en bas de « l’article »)
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Notre-Dame-des-Landes : la communication des collectivités en faveur de l’aéroport de plus en plus décriée

La nouvelle campagne de communication lancée par les collectivités locales en faveur du projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes n’est pas du goût de la rédaction de France Bleu Loire Océan (FBLO). Les journalistes demandent le retrait de la campagne dans un communiqué du 21 février 2013. Ce nouvel épisode intervient après la controversée « contribution financière » de 900 000 euros sur trois ans approuvée récemment par le conseil régional des Pays de la Loire en faveur de France 3
D’un coût officiel de 300 000 euros, le « plan médias » du syndicat mixte aéroportuaire se déroule du 18 au 28 février en Pays de La Loire et en Bretagne. Il cible notamment les villes de Nantes, Rennes, Angers, Saint-Nazaire, La Baule ainsi que les départements de la Mayenne, de la Vendée et du Morbihan et se décline sur les espaces publicitaires des gares et des centres commerciaux ainsi que par des encarts publicitaires dans la presse quotidienne régionale et des spots radio, notamment sur les ondes de FBLO. Il s’agit notamment de « répondre aux opposants dont l’argumentation ignore des enjeux majeur, tentant de faire croire devant la commission (ndlr : du dialogue) que le projet est inutile,… ».
Respecter une stricte neutralité- Dans une lettre ouverte adressée au PDG de Radio France, Jean-Luc Hees, les 10 journalistes de la radio publique demandent « solennellement » à la direction « d’empêcher la diffusion sur notre antenne » dudit spot. « Nous estimons qu’il porte atteinte à notre travail et à notre crédibilité. Nous craignons d’en subir les conséquences sur le terrain. Sur ce sujet polémique, nous ne cessons de faire vivre le débat entre les pro et les anti-aéroport sur notre antenne, nous ne cessons de respecter une stricte neutralité, en lien avec les valeurs du service public de l’audiovisuel, nous ne cessons de résister aux pressions exercées sur nous de part et d’autre en toute indépendance. »
Mettre à l’abri de toute ambiguité - Dans sa réponse envoyée par mail jeudi soir 21 février, Jean-Luc Hees dit comprendre « les difficultés, et c’est un euphémisme, que ce message pourrait entraîner dans votre travail quotidien ». Mais il leur oppose les « règles très strictes concernant notamment la notion de refus de vente » et estime que « les assurances que vous a adressées votre délégué régional quand à l’encadrement de ce message sont de nature à vous mettre à l’abri de toute ambiguité vis-à-vis de ce dossier ». Le texte du spot a ainsi été légèrement modifié pour mieux respecter la neutralité de la rédaction.
900 000 euros sur trois ans - Ce nouvel épisode intervient après la controversée « contribution financière » de 900 000 euros sur trois ans approuvée récemment par le conseil régional des Pays de la Loire en faveur de France 3 : ce « partenariat » est lui aussi contesté par une majorité de journalistes estimant insuffisants les garde-fous protégeant leur indépendance éditoriale
En novembre 2012, il y a aussi l’épisode de la publication, toujours par le syndicat mixte aéroportuaire, d’un appel d’offres pour des « prestations d’action de lobbying » réparti en deux lots : « présence dans les médias sociaux » et «relations presse ». Cet appel d’offres sera finalement annulé par le président du syndicat, le socialiste Jacques Auxiette, après l’envoi par les militants anti-aéroport de centaines de demandes d’envoi du dossier.
Enorme - A combien s’élèvent les dépenses de publicité des collectivités en faveur de Notre-Dame-des-Landes depuis le débat public de 2003 ? De l’aveu même de Françoise Verchère, conseillère générale (Parti de gauche) de Loire-Atlantique et l’une des figures du mouvement d’opposition, il est difficile de le savoir. « On peut juste dire que c’est énorme. Bien sûr, il y a la ligne budgétaire communication du syndicat mixte mais il faut lui ajouter la mobilisation des cabinets des différents collectivités, leur propres communications à travers les magazines, etc.
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Le « partenariat » entre France 3 et la région des Pays de la Loire jette le trouble

La collectivité versera une « contribution financière » de 900 000 euros sur trois ans à la télévision publique, à charge pour celle-ci de « mieux » valoriser le fait régional. La convention passe mal dans les rangs de l’opposition et suscite le débat au sein de la rédaction.
Il n’aura pas fallu attendre longtemps en Pays de la Loire pour voir l’une des préconisations du « document d’orientation stratégique » de France Télévisions se concrétiser.
Dévoilée le 31 janvier 2013 par Rémy Pflimlin, le président de France Télévisions, la feuille de route de France 3 évoque des « modalités éventuelles d’intervention des collectivités locales, voire d’acteurs privés présents localement ».
Le lendemain, vendredi 1er février, l’assemblée régionale approuvait une subvention annuelle de 300 000 euros pour les trois prochaines années dans le cadre d’une convention de partenariat qui vise à « développer une offre télévisuelle de service public répondant mieux aux attentes des habitants ».
Mention et logo - L’accord stipule que « la forme et l’écriture des programmes seront diversifiées, laissées à l’initiative de France 3 Pays de la Loire et placées sous le contrôle éditoriale de la chaîne ».
Cette dernière s’engage, « dans le respect de son indépendance éditoriale », à « favoriser l’analyse et la compréhension des enjeux locaux », à « rendre compte de la vie publique du territoire selon une approche pluraliste », à « suivre les manifestations et évènements dans lesquels la région est impliquée », etc.
Les génériques d’ouverture et de fin des émissions comporteront une mention ad hoc ainsi que le logo de la collectivité.
Pour Jacques Auxiette, président socialiste de l’assemblée, « cette convention prolonge la politique régionale audiovisuelle d’accompagnement des télévisions locales, qui existe depuis plusieurs années déjà, afin de mettre en valeur des sujets d’intérêt régional ».
Il s’agit « de cofinancer, en toute transparence, certains programmes régionaux en aidant leur production, comme nous le faisons déjà par ailleurs pour la réalisation de certains suppléments de presse écrite ou la diffusion de programmes radiophoniques », poursuit l’élu.
Peser sur les médias ? - L’opposition ne partage pas cet avis. « Il n’est pas dans les compétences régionales de financer une télévision publique, sauf à penser qu’il s’agit de vouloir peser sur les médias », souligne Danièle Rival pour l’intergroupe UMP-MPF-UDI.
« Nous revient-il vraiment de financer le budget de France 3 alors que le gouvernement demande au président de France Télévisions de réduire ses dépenses ? » interroge François Pinte (UMP).
Le malaise est également sensible à la rédaction, tenue à l’écart des discussions par une direction qui, dans un mail, présente l’accord comme une opportunité pour « élargir le champ des possibles ».
Même s’il n’est pas question pour une majorité de journalistes de rejeter formellement la subvention en ces temps de rigueur.
Mais l’insuffisance de garde-fous vis-à-vis de l’indépendance éditoriale est pointée par la plupart.
Territoire du Premier ministre - Le sujet est d’autant plus sensible qu’il s’agit du territoire du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, dont l’actualité est, depuis plusieurs mois, dominée par le projet très contesté d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Un dossier défendu âprement par Jacques Auxiette.
« Il nous sera difficile d’être critiques à l’égard de notre financeur ou encore de proposer un beau documentaire sur la ZAD », estime un reporter.
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Notre-Dame-des-Landes. Un million pour les territoires accueillant l’aéroport

La Région attribue cet argent à la communauté de communes d’Erdre et Gesvres, pour « accompagner » ce territoire dans l’accueil du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
La Région des Pays de la Loire a attribué, lundi, une somme d’un million d’euros à la communauté de communes d’Erdre et Gesvres. C’est sur ce territoire que le futur aéroport doit être construit, à Notre-Dame-des-Landes. Cette collectivité a toujours affirmé son opposition au projet.
« Par notre contrat de territoire, signé avec la Région, nous touchons 700 000 € par an. Là, il s’agit d’une enveloppe complémentaire d’un million, pour cette année », explique Jean Goiset, président socialiste de la communauté de communes Erdre et Gesvres. Il semble que ce million soit motivé, par le conseil régional, pour accompagner ce territoire dans l’accueil du futur équipement aéroportuaire. Contactée par Ouest-France, la Région Pays de la Loire n’a pas répondu à nos demandes d’explications.

ACHETER DES OPPOSANTS ?

Mais Christophe Dougé, élu régional écologiste, relève, dans un communiqué, que cet argent débloqué pour Erdre et Gesvres « ne prépare pas l’accueil (de l’aéroport) puisqu’aucun projet ne concerne directement ou indirectement la plateforme ou ses dessertes ». Alors il imagine des intentions plus politiques de la part de la Région dans le sens de cette « dotation » : « La manne financière ainsi débloquée viserait-elle à faire accepter un nouvel aéroport à une population et à des élus qui n’en veulent pas ? » Autrement dit, ce million d’euros a-t-il l’ambition d’« acheter » la bienveillance des élus et habitants d’Erdre et Gesvres opposés au projet ?
« Clairement non ! rétorque Jean Goiset. On ne se fait pas acheter. Bien sûr, c’est appréciable pour un territoire peu riche. Mais un million pour douze communes et 55 000 habitants, ce n’est quand même pas disproportionné ! On ne culpabilise pas de recevoir ce million, et cet argent ne change en rien notre opposition à l’aéroport. Car il faut bien comprendre que si cet aéroport doit se faire, notre territoire en subira les inconvénients, donc il est normal d’obtenir des compensations pour limiter l’impact négatif, défendre notre territoire et accompagner le développement de ce secteur. Cela fait plusieurs années que nous sollicitons les porteurs du projet pour bénéficier de mesures d’accompagnement. »
Indépendamment du transfert de l’aéroport, le secteur d’Erdre et Gesvres voit déjà sa population augmenter aux portes de la métropole. « Avec l’aéroport, cette poussée démographique risque de s’accélérer. Nous avons besoin de mettre nos équipements à niveau. » L’argent participera au financement des projets communautaires : deux centres aquatiques, des structures d’accueil de la petite enfance, une filière bois et des liaisons douces.
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N.B du CLCA : on sait que la plupart des élu-e-s de la CCEG font semblant d’être opposé-e-s à l’aéroport. Ils ont été élu-e-s sur ces positions là, mais comme la majorité des élu-e-s locaux, ils sont bien contents de pouvoir avoir un peu plus de fric pour augmenter la taille de leur commune (ce qui augmente leur salaire et leur réputation…auprès de qui?). Le fait de les acheter va donc un peu plus les réduire au silence. Rien de bien nouveau.
Du côté de France 3, la censure et l’auto-censure (une source interne nous le confirme) sont déjà à l’oeuvre, tout comme dans tout bon journal mainstream qui se respecte d’ailleurs. Le fait de les acheter ne fera qu’augmenter le phénomène déjà en cours, voire même de faire encore de beaux articles de propagande (et merdiques) pour les mafieux promoteurs de l’aéroport. Voir cet article d’un journaleux/mafieux de France 3, pour exemple :
Pour le plan comm, cela fait déjà des années qu’ils en usent de nouveau sans grand effet, à part de donner à des camarades de quoi faire de très sympas détournements. 
En fait, ce qui est vraiment fort dans cette histoire, c’est que les autorités PS ne se cachent plus dans leur entreprise mafieuse, de collusion d’intérêts et d’achat de la presse et des collectivités légèrement désobéissantes. Et aussi un peu de voir la somme dépensé pour cela alors que ces mêmes nous assènent qu’il n’y a plus de sous dans les caisses, et qu’il va falloir réduire les prestations sociales des collectivités !
Ce qui est le plus fou, c’est que dans un pays sous dictature, ce fait serait passé pour un fait dénonçable mais faisant partie du système, donc pas de grand émoi. Et là on a peu près la même réaction ici… c’est étrange…démocratie vous avez dit? Consentement à la mafia généralisé?
Pour quand même finir sur une note positive, on sent que si ils mettent autant le paquet sans aucun scrupules, c’est qu’il y doit y avoir une crispation de plus en prononcée sur le dossier. Le Gouvernement en bout de piste ? :)
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